Hi darling, i'm Miss, nice to meet you. ♥,
| Sujet: don't let go — pv shawn. Sam 9 Juil - 16:56 | |
| but there's something in the air they share a look in silence and everything is understood Le vieux miroir près de l'entrée, un peu noirci avec le temps avait besoin d'un bon coup de chiffon. Miss laisse donc son comptoir vide quelques instants pour revenir avec un bout de tissu humide. Ses petites mains aux ongles soignés n'avaient pas l'habitude de tenir une chose pareille, ni d'entreprendre une telle action. L'ironie du sort la faisant voir à elle-même dans son reflet pendant un moment aussi humiliant n'altérait en rien la volonté de Miss de chérir sa boutique. Leader financier de la rue, mais aussi cocon chaleureux dans lequel elle se sentait heureuse avec celui qu'elle appelle son mari.
Mari qui n'était pas là, en ce jour précisément. Il devait parler affaires avec les autres commerçants, ou des nobles, elle n'avait pas trop écouté. Elle savait juste que sa moitié était loin et qu'elle ne reviendrait que le soir. Et qu'en attendant le moment où il franchirait le seuil de la porte, le moment où ils se prendraient dans les bras dans un silence ému après quelques heures de séparation, elle devait rester assise sur le tabouret confortable de son comptoir. Le miroir nettoyé, ses mains lavées, elle reprend place sur son perchoir, remet ses gants blancs avec application et tire sur les bouts au poignet pour que le tissu épouse ses courbes de ses doigts à merveille.
Quelques traces de poussière se présentent à elle, de loin, sur la surface normalement nettoyée du miroir. Elle se lève lentement pour de nouveau se diriger vers la tâche, le torchon d'une main, et les gants de l'autre. La boutique avait passé son heure de pointe et quelques clients venaient avant la fermeture; elle ne se faisait pas trop de souci.
Elle menait une vie bien oisive, la Miss, sur le velours du coussin de son tabouret, dans la peau de veau blanchie de ses gants sur mesure. La vie qu'elle ne voyait avec qu'un œil était décidément belle pour une rue aussi sombre, des vêtements aussi noirs. Et puis parfois, la belle musique présentait des fausses notes qui lui faisaient grincer les dents. Comme la poussière sur les vitres. Les bémols présentaient parfois un aspect étrange, avec de longs cheveux verts et un rubiks cube.
Miss se redresse, arrête de s'acharner sur ce pauvre miroir, et baisse les yeux en lâchant un inaudible soupir.
« Bonjour, McGordon. »
Évidemment, au moment où madame jouait les femmes de ménage. Joli timing.
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